Publié le 21 septembre 2025

Contribution citoyenne venue du Costa Rica

Dans le cadre des Assises de la protection sociale des Français·es de l’étranger, une contribution libre nous est parvenue de la part d’une compatriote résidant au Costa Rica. Cette parole, ne prétend pas représenter un collectif ou une association, mais offre un témoignage personnel et éclairant sur les obstacles quotidiens rencontrés par les assurés de la CFE (Caisse des Français de l’Étranger), notamment dans certains pays d’Amérique latine.

Contribution citoyenne – Costa Rica

Dans le cadre des Assises de la protection sociale des Français·es de l’étranger, une contribution libre nous est parvenue de la part d’une compatriote résidant au Costa Rica. Cette parole, ne prétend pas représenter un collectif ou une association, mais offre un témoignage personnel et éclairant sur les obstacles quotidiens rencontrés par les assurés de la CFE (Caisse des Français de l’Étranger), notamment dans certains pays d’Amérique latine.

Ce retour d’expérience met en lumière des dysfonctionnements concrets : difficultés d’accès aux soins, opacité tarifaire, inégalités de traitement selon les pays, manque d’accompagnement, rigidité administrative ou encore ergonomie numérique inadaptée aux usagers âgés ou vulnérables. Il évoque également les dérives de certains établissements hospitaliers privés partenaires, et la complexité des démarches avec des plateformes médicales non francophones.

Le témoignage ci-dessous a été retravaillé pour garantir l’anonymat de son autrice, tout en conservant l’intégralité des propositions formulées.

Propositions concrètes

  1. Adapter les dispositifs de protection sociale à chaque pays
    • Prendre en compte les spécificités des systèmes locaux (ex. : assurance sociale obligatoire pour les résidents étrangers au Costa Rica).
    • Ne pas calquer un modèle unique sur des contextes très variés.
  2. Supprimer les zones tarifaires de cotisation CFE
    • Instaurer un tarif unique ou basé sur les revenus des cotisants, et non sur le coût local de la santé.
    • Lutter contre les inégalités selon le pays de résidence.
  3. Réduire les cotisations CFE pour en favoriser l’accès
    • Tarifs plus accessibles pour élargir l’adhésion, notamment aux retraités et personnes vulnérables.
  4. Mettre fin aux conventions exclusives avec certains établissements privés
    • Élargir le choix des établissements partenaires pour éviter les monopoles coûteux.
    • Évaluer la qualité des soins et les coûts réels avant toute convention.
  5. Lutter contre la surfacturation des hôpitaux privés
    • Encadrer les pratiques discriminatoires (tarifs doublés pour les assurés).
    • Renforcer les contrôles de facturation et favoriser les établissements éthiques.
  6. Harmoniser les remboursements entre France et étranger
    • Aligner les taux de remboursement pour des actes médicaux équivalents (ex. DMLA).
    • Alléger les exigences de justificatifs lorsque le traitement est clairement établi.
  7. Faciliter l’accès numérique aux démarches
    • Améliorer l’ergonomie des plateformes (lisibilité, accessibilité).
    • Supprimer la double authentification pour les personnes âgées ou en situation de handicap.
  8. Offrir des interlocuteurs francophones et hispanophones
    • Pour les démarches médicales à distance (pré-autorisations), prévoir des agents dans plusieurs langues.
  9. Mettre fin à la rétention administrative abusive en hôpital
    • Clarifier les procédures de validation des montants en temps réel.
    • Éviter les blocages humiliants liés à des écarts de facturation non justifiés.
  10. Identifier des alternatives hospitalières locales
  • Négocier avec des cliniques sérieuses et abordables, au-delà des grands groupes hospitaliers privés.

Par Florian Bohême

Nos autres posts

Découvrez d’autres articles et documents pour rester informé sur les actualités et les enjeux de l’Assemblée des Français de l’Étranger.

À Madagascar, les élus et les services consulaires se sont mobilisés à deux reprises — les 24 juin et 8 septembre 2025 — pour contribuer activement aux Assises de la Protection Sociale des Français de l’étranger. Ces deux sessions élargies ont permis d’associer l’ensemble des acteurs concernés par les questions d’enseignement, d’emploi et de protection sociale, dans un format participatif fidèle à l’esprit de ces Assises.
Selon l’avis général, il est important de faire connaître les services proposés par la CFE, et informer tout Français qui prend le chemin de l’expatriation sur la continuité de la couverture sociale. Les jeunes expatriés ignorent très souvent l’existence de cet organisme et sous-évaluent les avantages à long terme qu’elle peut apporter : absence de période de carence en cas de retour en France, possibilité d’avoir une couverture médicale indépendamment de l’âge, de la nature du risque et de la condition physique, possibilité de cotiser au système de retraite français, etc.
Ce que révèlent les questions des Français de l’étranger sur leur protection sociale Les Assises de la protection sociale des Français de l’étranger, actuellement en cours, offrent une plongée unique dans les préoccupations concrètes des expatriés. Grâce à Panoramic, la plateforme d’information du débat, développée par Make.org pour rendre compréhensibles les sujets complexes et recueillir les interrogations citoyennes, il est possible de cerner les grandes attentes et inquiétudes à dix jours de la fin des échanges.